Michel Potay: Confraternité d'Economies

Que veut dire économie dans Confraternité d'Économies ? Ni l'économie des économistes, ni celle des épargnants, ni la science des ressources maté­rielles, de leurs valeurs marchandes et de leur commerce.

C'est l'économie au sens primordial, l'art de bien gérer, d'administrer une société.

Et qu'entendre par Confraternité ? La confédé­ration fraternelle d'un nombre indéfini de petites économies associées, dont chacune conserve sa souveraineté totale, ses choix de vie collective, sa manière de se gérer.

La fragmentation des grandes masses nationales politisées en petites économies dépolitisées, simplement autogérées, n'aura pas lieu à court terme, mais le plus tôt sera le mieux, parce que les humains ne peuvent vivre fraternellement,  s'aimer, se pardonner, être en paix, penser avec intelligence (Rév d'Arès 32/5)*, être libres (10/10)de tous préjugés, bref, être pénitents qu'en se connaissant vraiment bien, et donc en petits nombres.  ...

Préparons l'éclatement des grandes nations en petites unités ou économies vivant en confraternité(s).  Souhaitable est un mouvement pour libérer l'homme de l'image déformante de la justice qu'est l'arbitraire des pouvoirs et des lois, qui manifestent la vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9) d'une partie de la société contre l'autre, mille et une sensations différentes du bonheur qui se contrarient, et tout ce qui empêche de même de résoudre les problèmes autrement plus profonds de la conscience par la justice de l'amour, notamment du pardon, de la paix, de la liberté, qu'inspire le Sermon sur la Montagne de Jésus de Nazareth, un prophète de spiritualité et d'humanisme, mais non de religion et de politique. L'homme étant Un (xxiv/1), mais dans une multitude de caractères, les inévitables variations de l'amour accompli demandent la fragmentation des grandes masses en petits groupes auto-administrés et souverains. L'effort de rénover la liberté (10/10) * et la dignité (xxxiv/13, 18/3, 28/15) *de l'homme s'exercera en toute circonstance en opposant l'immense souplesse de l'amour au raide formalisme grandissant de la pensée unique prétendument démocratique, qui menace l'humanité de paralysie et d'esclavage. Il faut secouer le joug de la pensée unique, nouvelle religion, à laquelle nous devons opposer le goût de la recherche critique par l'amour, non par décret. Avec le temps nous élargirons un vaste effort de rénovation spirituelle.

Chaque économie aura avec les autres économies de sa confraternité quelques points communs comme :
la fraternité qui ne sera pas qu'un mot gravé dans le marbre, mais une réelle fraternité dans l'amour, le pardon, la paix,
l'absence de citoyenneté et la circulation libre entre économies, l'absence de tout système politique et/ou religieux, de ses carrières et ambitions, remplacé par des gestionnaires ou des coordinateurs révocables si insatisfaisants, les grands choix faits dans chaque économie par référendums ou votes, l'union contre l'adversaire commun qu'est le Mal, notamment le mensonge, les préjugés, le manquement à l'amour du prochain, au pardon, à la paix, à la liberté.

*: Extraits de la Révélation d'Arès

De l'anarchisme à l'anarkia:

"Sous un grand nombre de formes l'anarchisme a cherché à construire une société libre sans classes ni états, sans patries ni frontières. Il a cherché la liberté, l'égalité, la solidarité et la sécurité entre tous sans lois ni pouvoir, ni police, ni juges, ni prisons. Mais il n'a que rarement, brièvement et très localement atteint ce but, parce que son objectif n'a été que moral, social et matériel et n'a pas pu surmonter la disproportion des forces, la force des pouvoirs étant toujours plus élevée. L'anarchisme a oublié la force du spirituel, qui est le propre de l'humain.
Il est faux de dire que l'anarchisme n'est qu'une pagaille destructrice ; il a eu ses stratégies décidées égalitai­rement, participativement et consen­suellement, mais qui ont toujours manqué de puissance et qui n'ont fait qu'étincelles dans des actions inachevées sans jamais allumer le seul Feu (Rév d'Arès xLi/5-7) qui puisse prendre.
Aucune des formes de l'anarchisme rationaliste n'a d'avenir.
La pénitence, donc l'anarkia, ne peut bien fonctionner que dans des petites unités humaines sans chef ni dominateur, pour les tâches publiques desquelles sont désignés d'une façon ou d'une autre des gérants sans pouvoirs politiques et révocables à tout moment. Or, ce principe n'est réalisable que si sont soudés par l'amour les liens humains jusqu'à présent soudés par la loi. ...."
Extrait de l'entrée 207 du blog de Michel Potay.

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